Vendredi 16 octobre, Samuel Paty professeur d’histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine a été sauvagement décapité à la sortie du collège. Depuis, différents responsables religieux ont exprimé sur les réseaux sociaux ou par le biais de communiqués de presse, leur profonde émotion face à cet acte d’une grande barbarie.
Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie de Conflans-Sainte-Honorine, a été assassiné vendredi dernier.
Le meurtre est survenu quelques jours après que l’enseignant ait montré à ses élèves des caricatures de Mahomet. Cet acte de violence, extrêmement choquant, qui vient porter atteinte à la liberté d’expression, a suscité la réaction de nombreux responsables religieux.
À commencer par le Conseil français du culte musulman qui s’est exprimé quelques heures après l’attentat sur Twitter. Ils ont déclaré être « profondément choqués » par cet acte et ont déclaré que « pensées et prières vont vers sa famille et ses proches » avant d’appeler à une mobilisation « contre l’obscurantisme, la haine et la violence ».
Nous sommes profondément choqués par l’assassinat barbare d’un enseignant du collège du Bois-d’Aulne à #ConflansSaintHonorine. Nos pensées et prières vont vers sa famille et ses proches. Mobilisons-nous avec force contre l’obscurantisme, la haine et la violence.
— CFCM (@CfcmOfficiel) October 16, 2020
L’Eglise catholique a également manifesté son « immense tristesse » par le biais de la Conférence des évêques de France en ajoutant que « la fraternité est une urgence ».
#ConflansSaintHonorine
La #CEF exprime sa profonde tristesse face à l'assassinat de M. #SamuelPaty. Les catholiques prient pour lui et sa famille. La fraternité est une urgence. (1/3) pic.twitter.com/BUFG22GnNq— Église Catholique (@Eglisecatho) October 17, 2020
Cet appel à la fraternité a été largement repris par d’autres dirigeants catholiques à travers la France.
C’est le cas notamment du diocèse de Versailles qui, tout comme la commune où s’est déroulée le meurtre, se trouve dans les Yvelines. Dans un communiqué de presse signé par Mgr Eric Aumonier, évêque de Versailles et l’évêque auxiliaire, Bruno Valentin, le diocèse insiste sur « l’urgence de se rassembler pour éduquer à la fraternité ». Le communiqué évoque l’encyclique du pape François Fratelli Tutti, qui invite justement à la fraternité.
Après l'attaque terroriste de #ConflansSaintHonorine : l'urgence de se rassembler pour éduquer à la fraternité. pic.twitter.com/wDhqYQc0yq
— Bruno VALENTIN (@AbValentin78) October 17, 2020
Les protestants ne sont pas en reste et se sont également exprimés à ce sujet.
Le président du Conseil national des évangéliques de France (CNEF), Christian Blanc, a notamment évoqué l’attachement du CNEF « à la liberté d’expression » et a affirmé qu’il ne pouvait que « condamner tout recours à la violence pour tenter de l’étouffer ».
Attaché à la liberté d'expression le CNEF ne peut que condamner tout recours à la violence pour tenter de l'étouffer. #SamuelPaty
— Christian BLANC (@PresidentCnef) October 17, 2020
De son côté, la Fédération protestante de France a publié un communiqué de presse sur son site suite à l’attentat. Dans ce communiqué la FPF a souhaité « exprimer son indignation et son horreur ». Elle a également affirmé l’importance de « la défense de la liberté d’expression » en ajoutant qu’il s’agissait « du coeur battant de la République ».
À lire : communiqué de la FPF suite attentat #SamuelPaty « l’enseignement de la liberté ne saurait être remis en cause par quiconque. Le blasphème n’a pas lieu d’être dans notre pays. »@ReformeHebdo @clavairoly @MaloTresca1 @karineperret @CecileChambraud https://t.co/uhEgYB4BjE
— FPF Com Aude Millet (@FPFCom) October 17, 2020
C.P